Les parcs nationaux français sont reconnus aux niveaux national et international comme des territoires d’exception, ils offrent une combinaison d’espaces terrestres et maritimes remarquables, ainsi qu'un mode de gouvernance et de gestion leur permettant d’en préserver les richesses. Ainsi, chaque parc national français constitue un espace rassemblant un patrimoine naturel, culturel et paysager d'exception.
Les onze parcs nationaux français
La France compte onze parcs nationaux sur son territoire dont trois en outre-mer : Vanoise (1963), Port-Cros (1963), Pyrénées (1967), Cévennes (1970), Écrins (1973), Mercantour (1979), Guadeloupe (1989), la Réunion (2007), la Guyane (2007), les Calanques (2012) et le Parc national de forêts (2019).
Créés par la loi du 22 juillet 1960, ils incarnent l'excellence de la préservation de la biodiversité. La loi du 14 avril 2006 a modifié leurs missions et leur mode de fonctionnement pour répondre aux enjeux modernes de la préservation de la biodiversité et du développement durable.
Les parcs nationaux sont rattachés à l'Office français de la biodiversité (OFB).
11 parcs nationaux français
8% du territoire français classé parc national
56 819 km² classés parc national
8,5 millions de visiteurs chaque année
Organisation du territoire d'un parc national français
Le territoire d'un parc national est composé de deux zones :
- Le cœur du parc. Afin de préserver le caractère du parc, ce territoire est soumis à une réglementation particulière qui encadre plus ou moins fortement certaines activités afin de s’assurer de leur compatibilité avec la préservation du patrimoine naturel, culturel et paysager.
A l’intérieur de cet espace, des "réserves intégrales", espaces au sein desquels la présence humaine est très limitée, peuvent être constituées. Seuls les chercheurs peuvent y accéder, afin d'observer les évolutions de la faune et de la flore sans perturbation d'origine anthropique, pour des raisons scientifiques.
- L'aire d’adhésion :zone qui entoure le cœur du parc national, elle résulte de la libre adhésion à la charte du parc national par les communes situées à l’intérieur d’un périmètre optimal fixé par le décret de création du parc. Ce périmètre est constitué par les territoires en continuité géographique ou en solidarité écologique (interdépendance des êtres vivants, entre eux et avec les milieux dans lesquels ils vivent, qu'ils soient naturels ou aménagés de deux espaces attenants) avec le cœur .
La charte est un projet concerté de territoire. Elle concerne à la fois le cœur et l'aire d'adhésion. Construite collectivement avec les communes et les acteurs du territoire, elle indique les orientations de protection, de mise en valeur et de développement durable retenues pour le territoire pour une durée de validité de 15 ans. Les territoires des communes qui adhèrent à la charte du parc national constituent l'aire d'adhésion du parc national.
Les communes, pour leurs territoires hors cœur, qui décident de ne pas adhérer à la charte restent en "aire potentielle d'adhésion". Elles ont néanmoins la possibilité d'adhérer à la charte trois ans après son approbation.
Un parc national peut également comprendre des espaces appartenant au domaine public maritime et aux eaux sous souveraineté de l'Etat pour constituer un cœur marin ou une aire maritime adjacente reconnue comme une aire marine protégée au sens du Code de l’Environnement.