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L'atèle noir

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Atèles noirs © Aurélien Brusini - PAG

Nom scientifique : Ateles paniscus

Statut de protection : espèce intégralement protégée en Guyane

Statut de menace : espèce vulnérable (Liste rouge mondiale de l'UICN, évaluation 2008)

Description : L'Atèle noir ou Kwata est le plus grand singe de Guyane, où huit espèces de primates sont présentes. Il pèse jusqu’à 12 kg. Son pelage est entièrement noir, contrasté par la couleur rouge de sa face. C'est le singe le plus agile et rapide d'Amérique du Sud, grâce à sa longue queue préhensile (70 à 90 cm), qui lui sert aussi de balancier lors de ses bonds périlleux.  Les kwatas vivent en groupes de 15 à 20 individus qui se divisent en sous-groupes pour améliorer l’efficacité de la recherche des aliments.

Longévité : 40 ans environ

Reproduction : Le jeune n'est sexuellement mâture qu'à 5 ans, et jusqu'à l'âge de 25 ans environ. Son taux de reproduction est par ailleurs parmi les plus bas chez les singes. Sept mois et demi de gestation ne produisant qu'un unique petit de 480 g très vulnérable, qui restera dépendant jusqu'à 3 ans (33 % de mortalité). Celui-ci devra résister aux pluies tropicales, aux maladies, aux parasites et à la prédation, ainsi qu'aux risques liés aux migrations des groupes guidés par les femelles, mais aussi au meurtre commis par des mâles qui semblent ainsi chercher à s'approprier les femelles.

Habitat : L'atèle noir est un singe diurne et arboricole vivant dans la canopée de la forêt primaire d'Amérique du Sud (de l'Amazone à la Guyane). Il ne descend pratiquement jamais au sol et ne fréquente que très peu la forêt secondaire où il manque probablement de la nourriture variée qui lui convient. Il consomme surtout des fruits et graines, mais aussi de jeunes feuilles qu'il choisit selon la saison et la disponibilité dans son environnement. Plus de 200 espèces de plantes sont mangées par cette espèce, qui contribue à disséminer leurs graines.

Présence dans les parcs nationaux :  Guyane

Le Kwata est commun localement mais il a déjà disparu d'une grande partie de son aire naturelle de répartition, à la suite du dérangement, de la chasse et du braconnage (il est bruyant, mobile et facilement repérable, facile à chasser au fusil). Il pâtit aussi de la fragmentation (il traverse difficilement les milieux découverts et artificialisés, dont les routes) et de la destruction croissante de son habitat.
Les groupes sont perturbés par la perte d'une femelle dominante expérimentée (mort naturelle, ou liée à la chasse par l'homme)